Sociologie famille recomposée
La famille selon le dictionnaire critique d’action sociale « peut se définir sous trois formes : la parenté (personnes liées par des liens d’alliance ou de filiation), le ménage ou groupe domestique (personnes vivant sous un même toit) et la famille nucléaire (un homme, une femme et leurs enfants) » ; cette dernière étant aussi appelée famille traditionnelle. C’est la structure familiale qui prédomine et qui a été longtemps le modèle de référence. Mais comme toute structure, elle a évolué en fonction de son environnement et principalement suite aux conséquences de la seconde Guerre Mondiale ; les remariages faisant suite aux veuvages engendrés par les nombreux décès. De plus, les diverses revendications féminines ainsi que la généralisation du travail salarié des femmes ont permis à ces dernières d’une part, de mieux gérer leur grossesse et, d’autre part, d’être plus autonomes. Du fait de cette indépendance accrue, on constate une forte augmentation du nombre de divorces ; ceux-ci passant de 38 949 en 1970 à 81 156 en 1980 et enfin à 105 813 divorces prononcés en 1990. Par conséquent cette typologie ancienne, quoique encore majoritaire, ne représente plus l’unique mode d’organisation de la famille. Diverses structures familiales se sont développées et sont de fait devenues plus complexes tout en restant le premier lieu de sociabilisation de l’enfant. Nous tenterons de vous présenter un modèle qui a toujours existé et qui fait, depuis une vingtaine d’années, l’objet d’études sociologiques : « la famille recomposée ». « La recomposition de la famille à la suite d’une désunion avec enfant » est la définition de la famille recomposée que l’on trouve dans le dictionnaire critique d’action sociale. L’I.N.S.E.E. apporte un complément sur les liens qui unissent le nouveau couple en disant qu’ « une famille recomposée comprend un couple d’adultes, mariés ou non, et au moins un enfant né d’une union précédente de l’un des deux conjoints ». Ce terme