solde budgétaire
Le Canada est une économie mixte où le secteur public prélève une part importante des revenus et compte pour une large part des dépenses globales (20 % du PIB).
Après deux décennies de déficit budgétaire et d'endettement, le gouvernement fédéral a finalement pris les moyens d'assainir les finances publiques canadiennes à partir de 1996-1997.
Depuis 1997-1998, le gouvernement canadien a réalisé dix surplus budgétaires consécutifs qui ont eu pour effet de mettre fin à la dynamique insoutenable de l'endettement, de réduire les impôts, de réinvestir dans la santé et l'éducation et d'accroître les paiements de transferts aux provinces.
La crise économique et financière de 2008 a évidemment remis tout cela en question de sorte que les gouvernements fédéral et provinciaux enregistrent depuis cette crise des déficits budgétaires financés par une augmentation de leur dette. Au niveau fédéral, le retour à l'équilibre budgétaire est anticipé pour 2014-2015.
Le solde budgétaire du gouvernement (SB) est égal à la différence entre ses revenus totaux (RT) et ses dépenses totales (DT) : SB = RT - DT.
On peut distinguer deux types de dépenses : les dépenses de programme (DP) et le service de la dette (SD), le service de la dette étant les intérêts à payer sur la dette.
Le solde budgétaire peut donc être réécrit comme suit : SB = RT – (DP + SD) ou SB = (RT – DP) – SD. Le terme (RT - DP) est appelé le solde primaire (SP).
En définitive, le solde budgétaire du gouvernement s'écrit : SB = SP - SD.
Il y a surplus budgétaire (SB > 0) si le solde primaire est positif et est supérieur au service de la dette (SP > SD), c'est-à-dire aux intérêts à payer sur la dette. Il y a déficit budgétaire (SB < 0) si le solde primaire est négatif. Il y a déficit budgétaire également (SB < 0) quand le solde primaire est positif, mais inférieur au service de la dette (SP < SD) ou aux intérêts à payer sur la dette.
Si la dette publique est nulle,