La marge demanoeuvre budgétaire au Maroc : analyse en termes de dépenses

8587 mots 35 pages
La marge de manœuvre budgétaire au Maroc : analyse en termes de dépenses Par : Najib MRABET
Professeur de Sciences Economiques
Université Mohamed Premier OUJDA

1

Introduction

Durant l’année 2011 et suite aux exigences sociales apparues dans les circonstances du printemps arabe, combinées à une crise économique et financière d’ordre mondial, les autorités marocaines ont augmenté les dépenses publiques relatives au soutien des couches sociales défavorisées. L’objectif étant le maintien des prix de certaines denrées et du carburant à des niveaux stables malgré la hausse de leurs cours mondiaux. Cela à entraîné une augmentation des subventions des produits alimentaires et pétroliers pour atteindre environ 6 % du PIB en 2011, soit « 4% du
PIB » de plus que le niveau inscrit au budget 2011 (2,1 %). L’effet sur le budget de cette augmentation des subventions a été amplifié par l’augmentation généralisée des salaires dans le secteur public de l’ordre de 600 dh. Conséquences directes, creusement du déficit budgétaire, augmentation de la masse salariale et finalement alourdissement du poids de la dette, tous les symptômes d’une crise budgétaire.
Compte tenu de ces faits, les objectifs de l’année budgétaire 2012 étaient déjà fixés.
Arrêter la dégradation des finances publiques passe impérativement par la réduction des dépenses. Les autorités ont ainsi pris d’importantes mesures compensatoires afin de limiter le déficit budgétaire à 3 % du PIB sur le moyen terme, ce qui ramènerait le total de la dette publique à environ 50 % du PIB. Les mesures d’ajustement budgétaire de 2012 les plus importantes étaient l’augmentation des prix des produits pétroliers dans l’attente d’une restructuration plus globale de la caisse de compensation, le renforcement de la transparence budgétaire et l’exécution rationnelle des dépenses publiques. Sans ces mesures il aurait été impossible de garder les investissements publics dans leur niveau ordinaire qui, après

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