Solution contre la famine
Après des dizaines et des dizaines d'années passées à améliorer les caractéristiques agronomiques des plantes en créant de nouvelles variétés par hybridation et par sélection, les agronomes n'étaient toujours pas parvenus à accélérer la photosynthèse des plantes, ce processus par lequel les végétaux fabriquent leurs tissus — des sucres qui participent éventuellement à la synthèse de molécules plus complexes — à partir de l'eau et du gaz carbonique de l'air en utilisant la lumière comme source d'énergie.
«Compte tenu de la vitesse à laquelle la population mondiale s'accroît, il est impératif que nous trouvions les moyens d'augmenter la production agricole de 20 % d'ici 50 ans si nous désirons être en mesure de nourrir toutes les bouches», affirme Donald Smith, professeur au département de phytologie de l'université McGill. M, Smith vient de découvrir des substances qui permettraient de relever cet énorme défi, et ce, sans avoir recours à quelque manipulation génétique que ce soit.
Le scientifique a fait cette découverte alors qu'il cherchait à élucider le fait que le feuillage des plants de soya n'est pas coloré d'un vert aussi prononcé au printemps qu'au coeur de l'été, au moment où la croissance prend son véritable essor.
Le chercheur a rapidement compris que ce sont les températures fraîches du printemps québécois qui empêchent les pâles plantules d'emmagasiner l'azote nécessaire à la fabrication des protéines qui composent la chlorophylle, ce pigment de couleur verte qui joue un rôle clé dans le processus de la photosynthèse. Rien de surprenant, en