Sonnet IX livre 1 sonnets pour Hélène de Ronsard
Sonnet n°IX du premier livre.
Explicitation des termes :
-degré : escalier ;
-aviser : apercevoir soudain quelque chose ou quelqu'un ;
-nue: nuage ;
-outré: offensé ;
-fille d'un Cygne: Zeus s'est changé en Cygne pour séduire Léda la mère d'Hélène de Troie.
Ce sonnet de Pierre de Ronsard, est extrait du recueil des Sonnets pour Hélène, édité en 1578. Ils constituent un aboutissement de sa poésie amoureuse. L'auteur s'inscrit dans un cadre humaniste avec ses compatriotes de la Pléiade: ils innovent la poésie par des formes telles que l'ode et le sonnet (forme fixe en alexandrins comptant deux quatrains et deux tercets), ils cherchent sans arrêt à perfectionner leurs œuvres. « Comment la rencontre amoureuse est-elle racontée, et comment le poète exprime-t-il la relation instaurée dans cette relation ? » La première partie traitera de l'expression de l'amour, la seconde portera sur la relation de pouvoir présente dans le sonnet.
Ronsard exprime son amour à travers ce sonnet. Il le présente sous la forme d'une rencontre amoureuse, on le voit grâce au cadre spatio-temporel indiqué par l'auteur avec « L'autre jour que j'étais sur le haut d'un degré ». On note la présence de la situation d'énonciation comme dans la plupart des sonnets : « j' » (vers 1, 3, 7), « tes » (vers 4, 11)... Il nomme « Hélène » au vers 11, c'est l'un des rares poèmes dans lequel il la nomme en plus de s'adresser à elle. Il exprime son admiration à sa maîtresse par des blasons (c'est lorsque le poète fait l'éloge de la femme aimée à travers une partie de son corps). On a donc le blason des « yeux » (vers 3, 4,11) ainsi que le champ lexical de la « vue » (vers 2) : « éblouis » (vers 3), « avisas » (vers 2), « regard » (vers 5, 8), « voir » (vers 4), « œil » (vers 13). Il y a aussi le blason de la « main » (vers 9, 10, 14), elle est mise en valeur par le chiasme « belle main (vers 9)/ « Main blanche » (vers 10). Il y a également des topos, comme