Sophocle d'electre
Sophocle introduit le registre pathétique ou l'émotion féminine s'exprime librement « Électre », Sophocle, « Je veux ma part de ta sépulture ». «Électre – Étranger, a nom des dieux, donne-la-moi, cette urne qui contient Oreste, afin qu'en serrant sa cendre contre mon cœur je pleur et gémisse à la fois sur moi-même et sur toute ma race... Électre est ici un personnage emblématique de l'amour fraternel illimité. Il s'agit d'une véritable dévotion. Ce champ de deuil en crescendo présente l'expression des divers sentiments d'Électre qui passent par plusieurs stades. Sophocle reprend ici le lamento de mort qui est répandu dans toute la Méditerranée et le Proche-Orient, et qui se pratique le plus souvent en cas de mort violente. C'est le rôle des pleureuses mais aussi ce rôle peut incomber à un parent proche, une femme de préférence, ici, la sœur. Il arrache des larmes à ceux qui entourent le défunt. Sa forme est convenue. En introduisant ce rite mortuaire au sein même de la tragédie, Sophocle peut jouer sur plusieurs registres. La scène début par une imploration, une supplication (« Au nom des dieux »).