Speech act
Projet de Recherche
ANALYSE PRAGMATIQUE DES ACTES DE POUVOIR DANS LE DISCOURS THÉÂTRAL
UNE ÉTUDE À PARTIR D’UNE SAISON AU CONGO
Introduction
La question des modalités énonciatives apparaît comme l’une de celles qui fondent l’émergence des linguistiques du discours. C’est une préoccupation ancienne, déjà présente dans la grammaire. L’essor des linguistiques énonciatives au courant des quarante dernières années a permis de proposer d’heureuses alternatives à l’analyse textuelle. Aujourd’hui, la pragmatique et l’énonciation offrent, par exemple, des grilles d’analyse, à la fois, d’appoint et incontournables dans l’analyse du discours littéraire, du discours politique, du discours religieux, du discours tout court. On parle alors d’actes de langage, dont le principal référentiel théorique est dû à Austin et à Searle. Mais au fil des analyses et des années, les théories d’actes de langage n’ont pas manqué, comme plusieurs autres théories, de montrer des points fragiles. A la suite d’autres, Kerbrat-Orecchioni notamment, on mettra en procès, par exemple, la notion de performatif.
Constat de départ
Toutes les modalités, du réel (savoir et pouvoir) et du virtuel (devoir et vouloir) se retrouvent diluées dans la notion pragmatique de performativité. Pourtant, modalités énonciatives ou actes de langage, le discours résulte d’un processus psychologique dynamique. En d’autres termes, assertion ou interrogation, injonction ou exclamation, tout énoncé est mû par une visée particulière. Mais les différentes classifications des actes de langages ne semblent pas suffisamment rendre compte des certains énoncés, ceux précisément par lesquels s’exercent le pouvoir. C’est là qu’apparaît par conséquent la pertinence de l’option d’envisager l’éventualité d’établir des degrés de cette performativité. Car en tant que de besoin, l’énoncé tendra soit à constater, à faire, à faire faire, etc. quelque chose. L’objet d’étude de ce travail se construit dans la saisie