Spinoza, lettre à s Schuller
Il s’appuiera donc sur cet exemple précis pour argumenter sa vision. Ainsi, la pierre qui bouge a nécessairement reçu à l'origine une certaine force qui l'a fait remuer, tel que par exemple l’eau d’un rousseau ou encore les pieds d’une personne qui l’ébranle malencontreusement. La "permanence de son mouvement" (L-3) n'est alors que la réaction à une action externe, à "l'impulsion"(L-4) de départ, une impulsion définit par l’action d'une force qui agit par poussée sur quelque chose et tend à lui imprimer un mouvement qui est alors produit. Spinoza est explicite sur le fait qu’elle soit donc définie par des "causes externes" (L-4), et apparaît alors comme une contrainte, une entrave à la liberté d'action. Sans …afficher plus de contenu…
En effet, “tous les hommes”, dont le déterminant “tous” n’engage aucune exception, pensent être libres car leur conscience leur donne une liberté de choix. Cependant, ils sont déterminés dans chaque action qu’ils entreprennent, comme n’importe quel phénomène naturel. Au lieu que la conscience et la liberté soient l’attribut d’un homme, ici les preuves du contraire sont mises en évidence où l’on admet que les hommes sont déterminés dans tout ce qu’ils font, sans savoir qu’ils le sont réellement. Ainsi, tout serait déterminé et cela serait instauré par des règles précises. Toute action serait donc