Chapitre V : stratification sociale et inégalités La dynamique de la stratification sociale Même dans les démocraties où prévaut l’égalité des droits, la société demeure stratifiée et hiérarchisée. Cela peut signifier qu’un certain nombre de différences entre les individus se sont mutées en inégalités, c'est-à-dire qu’elles font obstacle à l’accession aux biens ou aux positions socialement valorisées. Pourtant, si on reprend le raisonnement de Tocqueville, l’égalité des droits doit se traduire par une égalisation des situations, autrement dit, par une diminution des inégalités. Quelles inégalités subsistent aujourd’hui dans les pays développés, comment évoluent-elles, et quel est leur impact sur la stratification sociale ? Le bilan des inégalités Rappel : une inégalité est une différence qui fait obstacle à l’accession de biens ou de positions socialement valorisées. Une inégalité n’est pas forcément une injustice. Nous commencerons par les inégalités les plus visibles, revenu et patrimoine. Ensuite nous verrons les inégalités sociales, qui s’appréhendent à partir de critères plus qualitatifs. Des inégalités multiples {draw:frame} {draw:frame} {draw:frame} Des inégalités de revenu : {draw:frame} {draw:frame} {draw:frame} RDB = revenus primaires – impôts/cotisations + prestations sociales RDB ajusté = RDB + prestations en nature Document 5 p 145 80% des ménages détiennent 60% des revenus en 2004. On peut lire par complémentarité. 20% des ménages les plus riches détiennent 40% des revenus. La surface comprise entre la surface d’équirépartition et la courbe de Lorenz permet de calculer l’indice de Gini qui est compris entre 0 et 1. Plus le coefficient est proche de 1 plus la distribution des richesses est inégalitaires. Le coefficient de Gini peut être proposé dans certains tableaux pour faire des comparaisons entre pays ou des comparaisons dans le temps. On remarque que 40% des ménages se partagent