La stratégie de Lisbonne qui s'appuyait sur un diagnostic des atouts et faiblesses de l'Europe dans la mondialisation a été établie par le Conseil européen de Lisbonne de mars 2000. Il s'agissait à l'horizon 2010 de faire de l'UE « la zone la plus compétitive et la plus dynamique du monde, capable d'une croissance économique durable accompagnée d'une amélioration quantitative et qualitative de l'emploi et d'une plus grande cohésion sociale ». Cette stratégie visait, par la mise en œuvre de la méthode ouverte de coordination (MOC) à stimuler l'emploi, l'éducation et la recherche-développement pour améliorer la productivité. Elle a été révisée à plusieurs reprises tant dans ses objectifs (la protection de l'environnement a été rajoutée en 2001) et ses objectifs précisés en 2005 et 2007. Tout en tenant compte des aléas de la conjoncture européenne et mondiale et des effets de la crise de 2007 en termes de déficits ou de chômage, les résultats se sont révélés, avant même cet épisode, relativement décevants quoiqu'inégaux :
-Entre 2000 et 2007, le taux de croissance moyen de 3 % par an n'a pas été atteint mais 17 pays ont cependant affiché des taux supérieurs.
-Le taux d'emploi global a augmenté de 2, 1 % alors que cinq pays dépassaient les 70 % : Danemark, Suède, Pays-Bas, Royaume-Uni, Autriche.
-Le taux d'emploi des travailleurs âgés a progressé de près de 5 % alors que l'âge effectif de départ en retraite augmentait, passant en moyenne de 59,9 ans à 60,9 ans avec 3 exceptions, le Danemark, l'Italie, la Lettonie, où l'âge moyen de départ diminuait.
-Le niveau d'éducation des pays de l'UE a progressé sur la même période : 8 pays de l'UE 27 ont atteint l'objectif de 85 % au niveau d'éducation secondaire, 9 autres dépassent les 80 %, seuls l'Allemagne, l'Espagne et le Luxembourg ont connu un recul important.
-Par contre les progrès ont été très limités en termes de dépenses globale de RD : seules la Finlande et la Suède dépassent l'objectif de 3% du PIB, le