Stupeur et tremblement
Introduction :
C’est un récit autobiographique de l’année que la narratrice a passé au Japon dans une grande entreprise. Elle va connaître un véritable harcèlement de la part de supérieurs sadiques dont elle se libère en en faisant une satire féroce. L’épisode étudié se situe le premier jour de son arrivée. C’est la première d’une longue série de brimade. Notre problématique sera de comprendre comment Amélie Nothomb parvient à dépasser l’humiliation. Nous verrons tout d’abord si c’est un « défi » facile, ensuite nous développerons le caractère de son supérieur et enfin, nous étudierons l’humour et les ressources de la narratrice.
I). Un « défi » facile ?
Oui, dans un premier temps, « d’où les guillemets », Amélie Nothomb parle parfaitement l’anglais, rien de technique. La lettre produite reprend les termes de M. Saïto.
Il y a un premier refus avec une première correction.
On peut assimiler les mots :
- Lettre cordiale = texte froid distant
- Se réjouissait = prenait acte
- Lui envoyait ses amitiés = conformément à ses volontés.
Il y a ensuite un deuxième refus.
II). Un « supérieur » odieux.
Il n’explique rien, c’est un refus arbitraire. Il ne tolérait pas les questions, il voulait seulement qu’elle échoue.
Le nom du supérieur est trois fois « mon chef ».
Il est grossier, tout d’abord avec « cri méprisant » où l’on peut voir du comique de répétition. Ensuite il y a la lettre déchirée et enfin « Recommencez : allez me chercher un café ».
Il est sadique, il déchire la énième lettre « sans même l’avoir lu ». Il démontre bien qu’il cherche à humilier Amélie Nothomb.
III). Une narratrice pleine d’humour et de ressources.
A.J. est mystérieux, on sait seulement qu’il est joueur de golf.
La lettre : « missives, ma production, mes gammes épistolaires ».
Le discours indirect libre nous fait entrer dans