Stylistique
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Les formes en –ANT (texte : Le pouvoir des fables, La Fontaine, VIII, 4)
On regroupe sous cette appellation les formes verbales terminées en –ANT : gérondif, participe présent, adjectif verbal.
Même si les critères qui fondent la distinction entre ces trois formes respectives sont multiples et complexes, on peut tenter d’analyser ces formes dans le texte de La Fontaine selon le schéma suivant : 1) Le gérondif a) Définition
Il fonctionne comme complément d’un verbe dit principal. Il exprime une action secondaire qui accompagne ce procès principal. D’où l’emploi usuel de l’indice (préposition) en. D’où également son invariabilité. * En français moderne le gérondif se distingue du participe présent parce qu’il est toujours précédé de l’indice « en » ; quelques fois renforcé par l’adverbe « tout ». (valeur concessive). 2 cas dans le texte : vers 51 et 52. * L’obligation de cet indice « en » ne date que de l’époque moderne. En ancien français et en français classique, jusqu’en 1679, le gérondif ne se distingue du participe présent que par son invariabilité et par sa fonction (fonction adverbiale pour le gérondif, adjectivale pour le participe présent). L’absence de l’indice n’est pas représenté dans le texte (ex : il eût crû s’abaisser servant un médecin » et « ils croyaient s’affranchir suivant leurs passions »). De cet état de la langue classique restent des locutions figées (chemin faisant, se disant…) b) Valeur du gérondif :
Il équivaut par le sens à un complément circonstanciel. Il évoque un procès secondaire qui accompagne l’action principale. Il couvre de nombreuses valeurs logiques (complément de manière ou de moyen, hypothèse). c) La construction du gérondif : * L’usage moderne veut que l’agent du verbe au gérondif soit le même que celui du verbe au mode personnel que détermine le gérondif. Dans ce texte La Fontaine semble faire un usage moderne : l’agent du