Suis je vraiment ce que j'ai conscience d'etre
Il est donc légitime de se demander si je suis ce que j’ai conscience d’être.
En d’autres termes, l’idée spontanée, la représentation que j’ai de moi-même, de mon essence, de mes déterminations est-elle en accord avec cette essence, cet ensemble de déterminations que je suis vraiment ? La conscience est-elle donc connaissance authentique de soi ?
L'inconscient, ce manque de la conscience, ne démontre-t-il pas qu'il ne peut y avoir aucune certitude sur ce que je suis dans ce que j'ai conscience d'être ? Que se passe-t-il quand je n'ai pas conscience d'être ? C'est le cas le plus fréquent, même si nous avons tendance à l'oublier quand nous réfléchissons sur la conscience, car précisément à ce moment nous avons conscience de nous- mêmes. Mais que suis-je quand je n'ai pas conscience de moi-même, quand toute ma conscience est liée à un objet extérieur ? Ne suis-je rien ? Ce problème mène à un autre : il nous révèle la discontinuité de la conscience. Ma conscience, y compris ma conscience réflexive, ne forme pas une chose fixe, pas même un développement continu et sans rupture. Dès lors, en quel sens prendre le présent dans " je suis ce que j'ai conscience d'être " ? S'agit- il de présent immuable ? De présent immédiat ?
I) Je suis vraiment ce que j'ai conscience d'être.
a) La conscience a conscience qu'elle existe.
b) Je suis celui que j'ai conscience d'être.
c) J'existe en tant que sujet agissant. • II) Je ne suis pas toujours ce que j'ai conscience d'être. a) La conscience de soi est trompeuse. b) Il n'y a pas de