Sujet 1 : le génocide des juifs et des tziganes : de la mémoire occultée aux mémoires plurielles ? sujet 2 : le patrimoine, entre usages et tensions. vous vous appuierez, pour cette composition, sur l'étude de la ville
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Durée : 4 heures
Partie 1 : HISTOIRE
Le candidat traitera, au choix, l'un des deux sujets proposé :
Sujet 1 : Le génocide des Juifs et des Tziganes : de la mémoire occultée aux mémoires plurielles ?
Sujet 2 : Le patrimoine, entre usages et tensions.
Vous vous appuierez, pour cette composition, sur l'étude de la ville de votre choix : Rome, Paris, ou Jérusalem.
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Légende :
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(correction)
Partie 1 : HISTOIRE
Le candidat traitera, au choix, l'un des deux sujets proposé :
Sujet 1 : Le génocide des Juifs et des Tziganes : de la mémoire occultée aux mémoires plurielles ?
En 1944, la France sort meurtrie et divisée des « années noires » de l’Occupation et de la collaboration. Le général de Gaulle, chef du Gouvernement provisoire de la République française, impose alors une mémoire collective et quasi officielle de la période, celle d’une France majoritairement résistante et victime de l’oppression nazie. Rappelons que l’occupant a exterminé près de 6 millions de Juifs et 250 000 Tziganes dans toute l’Europe, y compris Français, avec l’aide des Français. Dans les années 1970 ressurgissent les responsabilités de l’État français et de ceux qui ont collaboré.
En quoi peut-on dire que les mémoires des génocides ont mis du temps à se faire jour ?
Après avoir rappelé comment la mémoire du génocide n’est pas reconnue comme telle (de 1945 au début des années 1960), on évoquera la période de sa remise en cause (de 1960 au début des années 1990), puis l’apparition de diverses formes de mémoires.
I- Une mémoire d’abord occultée et fondue dans la mémoire de la Résistance (1945 – années 1960).
Si lors des toutes premières années de l’après-guerre il y a une émergence d’une mémoire juive du génocide, elle est très vite amalgamée avec la déportation des résistants.
a. Une mémoire juive