Sujet Val Initiale
Le 12 mars 2015 Monsieur D. âgé de 75 ans est admis aux urgences d’un centre hospitalier pour anémie sévère et suspicion de sepsis.
Il est suivi au domicile pour altération sévère de l’état général liée à une pathologie rhumatismale très évoluée avec des déformations douloureuses des articulations de tous les membres et une ostéoporose majeure.
M.D est porteur d’un érysipèle depuis 15 jours ; il refuse de s’alimenter et de prendre son traitement.
Ce patient entouré par sa famille, vit auprès de son épouse âgée de 70 ans qui est sa personne ressource. Monsieur D a exprimé à son épouse sa volonté de ne pas être hospitalisé.
Ses 5 enfants vivent avec la connaissance de sa maladie chronique et des handicaps majorés par la pathologie de leur père depuis 40 ans.
Ils sont informés que Monsieur D. a écrit ses directives anticipées qui précisent le choix de refuser tout acharnement thérapeutique et une volonté de rester au domicile ; c’est un sujet de discussion familiale courant chez cette famille. Il les avait fait connaitre à son médecin traitant afin d’obtenir le respect de sa volonté.
Le 12 mars à 15h30, son médecin traitant décide de le faire transférer aux urgences par les pompiers du fait de résultats biologiques perturbés. Sa femme s’interroge sur la légitimité de cette décision mais le médecin traitant estime la situation suffisamment grave pour ne pas la traiter au domicile.
Mme D. accompagne son mari dans l’ambulance en pleurant et ne fait que répéter aux équipes des pompiers qu’elle désobéit à sa promesse.
La fille cadette de Monsieur D est appelée à 18h00 par sa mère. Il s’avère que celle-ci est infirmière. Elle est la personne de confiance de ses parents. Melle D. décide de se rendre aux urgences afin de comprendre la situation. A son arrivée, elle trouve sa mère en train de pleurer devant son mari qui lui demande pardon de n’avoir pas respecté ses volontés.
Monsieur D est sur un brancard ; il se plaint de douleurs au bras. Le brassard