Sujet d'invention les misrables
Alias M.Madeleine
Alias JEAN VALJEAN à Monseigneur Myriel
(à droite) écrit à Paris 7 rue de l’Homme armé
Le 28 mai 1832
Monseigneur, je suppose que malgré toutes ces années écoulées j’ai laissé un important souvenir dans votre mémoire après le désordre que j’ai causé dans votre demeure il y a de cela presque quinze ans et que l’évocation de mon nom ne vous laisse pas indifférent. J’ai toujours en ma possession les chandeliers en argent que vous m’aviez donné devant la police alors que je vous avez volé. Vous êtes si bon monseigneur ! En une soirée vous m’avez fait comprendre ce qui est Bien et ce qui est Mal.
Après que vous m’ayez fait relâcher, je me suis enfui en courant et j’ai erré aux environs de la ville. Vu comment les nouvelles vont vite dans ce monde, je pense que vous avez eu vent du vol de cet enfant nommé Petit Gervais. C’est moi qui lui ai volé une pièce de vingt sous. Je ne sais toujours pas si je me rendais compte de ce que je faisais quand j’ai posé le pied sur sa pièce, l’empêchant ainsi de la récupérer. Mais je vous jure monseigneur, que j’ai tenté de le retrouver et de lui rendre ce qui lui appartenait, mais il été déjà parti. C’est à ce moment là que je me suis rendu compte de la personne misérable que j’étais devenue. Depuis ce jour là, je n’ai plus fait de délits. Je suis en quelques sortes devenu un homme bon et honnête mais rien comparé à vous.
Je me suis ensuite installé dans la ville de Montreuil sur mer où je suis devenu maire. Je vivais des jours paisibles, sans problèmes, jusqu’au jour hélas ou un policier nommé Javert, ancien gardien du bagne de Toulon où j’ai été emprisonné fut muté à Montreuil et me reconnu. Mais il ne pouvait bien sûr pas prouver ses soupçons.
Ce n’est qu’au moment de sa déchéance que j’ai entendu parler de l’histoire d’une misérable femme du nom de Fantine. Cette femme était mère d’une fille nommé Cosette et travaillait dans l’entreprise dont j’étais le