Synthèse poésie et réalité 1ere l
Jason Gastaud-Lamy 1ere L
Poésie et Réalité
Le corpus présente cinq poèmes publiés dans les recueils de poètes de la seconde moitié du XIXème et du XXème siècle. Ainsi sont présents ici « A une passante » et « Une charogne », de Charles Baudelaire tout deux issus des Fleurs du mal. Mais aussi « Aube », une des Illuminations de Rimbaud, « Le Pain », Parti pris des choses par Francis Ponge, et « La pluie », Connaissance de l’est de Paul Claudel.
Nous remarquerons que tous les sujets de ces poèmes sont des éléments du quotidien ancrés dans le réel. Alors, quel est le rapport entre la poésie et la réalité ?
Que serait le poète sans la réalité, sa muse, et sa femme aimée ? Il serait désemparé car il aime le Monde, dans son intégralité. Et c’est cet amour qui va donner aux poètes l’envie de faire entrer en poésie les oubliés, négligés ou humiliés de cette parfois cruelle réalité, pour leur rendre leur dignité. Les accueillir, les chérir, les dévoiler à la face de l’humanité sous leurs jours les plus beaux, voilà l’acte poétique !
Quand Baudelaire nous dresse cette charogne pourrissante, mangée de baisers par les vers, c’est une déclaration d’amour des plus puissantes ! Il lui redonne le souffle de vie perdu dans l’indifférence. Lorsqu’au milieu de la rue oppressante, il est foudroyé par la beauté envoutante d’une passante, il donne un nom à l’anonyme, une silhouette à l’invisible, un sentiment à l’inconnu. Rimbaud, dans son poème « Aube », Hymne à la nature exaltante, nous apprend, le sourire aux lèvres, à embrasser les petits bonheurs. Comme celui de regarder le soleil paresseusement se lever. Mais il saisit aussi l’insaisissable, et cristallise dans la roche minérale l’instant d’Illumination. Et Ponge, quand il effleure des ses ailes ses pics et