Taylorisme
Le fordisme est le mode de production diffusé dans l’industrie d’après guerre par Henri Ford. Basé sur l’idéologie du taylorisme, dont l’objectif est la recherche de gains de productivité par la rationalisation de l’organisation de la production, il fixe une norme de production et de consommation de masse qui permet la croissance économique exceptionnelle de la période des 30 glorieuses. C’est le cercle vertueux de l’économie fordiste. Les entreprises produisent en grande quantité des biens de consommation standardisés (Ford T) afin d’effectuer des économies d’échelle. Les gains de productivité réalisés permettent aux entreprises d’assurer une politique de haut salaire (five dollars a day).
Avec un salaire plus élevé, les ouvriers ont un pouvoir d’achat plus important, afin de consommer eux même les produits de leur compagnie.
Cependant, si les objectifs de productivité et de profits semblent être largement atteints, il existe tout de même des failles au sein de l’entreprise. Parallèlement, si la production de masse débouche sur une consommation de masse, l’offre standardisée se confronte finalement aux revendications des consommateurs.
En effet, dans les années 1970 prend place un grand mouvement de contestation ouvrière du mode de production fordiste. Les salariés dénoncent l’intensité du travail à la chaîne qui les contraint à un rythme de production soutenu, encadré par un contremaître. Si le convoyeur électrique permet des gains de productivité par l’acheminement rapide de l’ensemble des pièces d’une chaîne de montage, il accentue la déshumanisation du travail des ouvriers qui répètent infiniment les mêmes tâches à l’allure d’un robot. Par ailleurs, la réalisation d’un produit est parcellisée en plusieurs tâches élémentaires (The One Best Way)