Cours sur Rousseau du 15/04/13
Correction commentaire

Un principe : ce que la raison institut comme proposition fondamentale d’une déduction. Ce n’est pas un commencement de fait mais un commencement de droit.
Lorsque l’on dit que la force forme le droit cela signifie que la force est un principe et le droit est une conséquence. Il y a donc une difficulté car si je me tiens sur le terrain de la raison pour justifier un droit je dois renoncer à la violence. Soit je me tiens sur le terrain des faits et la force suffit à affirmer une supériorité de faits. Soit on cherche à justifier son droit et à ce moment on fait appel à la raison mais si on fait appel à la raison c’est que l’on renonce à la raison. (Problème du Loup dans la fable du Loup et l’Agneau). La force étant juste une notion physique, son point d’application est le corps d’autrui mais par la contrainte je ne peux pas obtenir d’autrui qu’il pense ou croit quelque chose. Il faut donc choisir entre la nécessité qui est un rapport physique et le devoir (rapport d’esprit à esprit).
Cependant, « il faut »peut signifier à la fois une nécessité (sens factuel), soit une notion morale. Seul un être qui n’est pas contraint par la force peut avoir un devoir. Si un voleur me menace d’une arme pour reprendre mon argent, si je lui donne mon argent c’est par nécessité et non par obligation. Et inversement, si je rends un prêt c’est parce que je me sens obligé. En vertu même du principe de « la loi est du fort ». On ne peut pas déduire une obéissance mais un droit de révolte. Les plus faibles ont alors le droit de se révolter. Et donc nous nous retrouverions devant une théorie du droit qui prétend fondée une théorie sur le droit de révolte.
Le texte de Rousseau est mixte. D’un côté, il réfute le naturalisme. Il affirme que le pouvoir, qu’il soit politique ou économique ne vient pas de la nature mais des institutions, par lesquelles sont justifiés par les privilèges acquis. Par exemple, si les richesses