the wall
En 1979, Pink Floyd publie un double-album concept mégalomane et tourmenté, The Wall. Cette création du bassiste Roger Waters finira adaptée au cinéma. Ce double album est un disque atypique. C’est plus un disque solo de Waters. Il est nourri des obsessions du bassiste sur l’aliénation, la communication, le star-system, la guerre, le pouvoir. Roger Waters a puisé dans son enfance et surtout, ressasse la mort de son père, tué en
Italie pendant la Seconde guerre mondiale.
The Wall est l’histoire d’une rock-star, Pink, en pleine dépression, n’éprouvant plus rien et ayant bâti un véritable mur psychologique qui l’isole de ses proches et du reste du monde. Il se métamorphose alors en leader fasciste, tant il est vrai qu’être rock-star relève de la manipulation des foules… Another Brick in the Wall, la chanson.
C’est le titre de trois chansons de l’album fondées sur trois variations d'un même thème musical.
Respectivement sous-titrées Part 1, Part 2 et Part 3, ces chansons sont importantes dans le concept de l'album, puisqu'elles marquent la construction du mur derrière lequel s'enferme Pink, le personnage principal de l'album. Another Brick in the Wall (Part 2) est la plus célèbre des trois parties. On parle ici de la rigidité des règles dans les écoles dans les années 1950. Pink est envoyé à l’école (« the happiest days of our lives »), où les professeurs, stricts et parfois violents, veulent le faire rentrer dans le moule de la société. Ils blessent les enfants physiquement et mentalement, « exposant toute faiblesse cachée avec soin par les enfants » (« exposing every weakness however carefully hidden by the kids »). La deuxième partie de la chanson explique que les professeurs eux-mêmes sont brutalisés par leurs femmes. L’enchaînement est clair : les femmes brutalisent leurs maris, qui brutalisent les enfants. Ceux-ci grandissent et