La théorie de la guerre juste, une idée séculaire visant une légitimation morale de la guerre La définition classique de la guerre juste Les premières interrogations d'ampleur sur cette doctrine furent le fait de Cicéron. Son interrogation est reprise par des auteurs catholiques comme Saint Augustin, Francisco de Vitoria, Thomas d'Aquin et son disciple Francisco Suárez. Thomas d'Aquin exige trois conditions : _causa _justa : la cause juste ; c'est cette dernière notion qui donne le plus lieu à interprétation ; intentio_ recta_ : l'intention ne doit pas être entachée de causes cachées mais uniquement dans le but de faire triompher le bien commun. Cette doctrine ne cherche pas à justifier les guerres. Elle établit les principes éthiques pour déterminer quand et comment une guerre peut être menée . Les évolutions de la théorie de la guerre juste La doctrine de la juste guerre est conventionnellement divisée en deux parties : le *jus ad bellum** ( qui couvre le droit à recourir à la guerre, le juste recours à la guerre) et le **jus in *bello ( qui couvre la justice pendant la guerre). Pour qu’une guerre soit considérée comme juste, elle doit être éthiquement acceptable sur ces deux plans. La doctrine de la juste guerre n’accepterait par exemple ni une guerre menée pour une juste cause, mais utilisant des moyens immoraux (massacrer des civils, torturer des prisonniers de guerre), ni une guerre sans cause juste, mais utilisant des moyens moraux . Michael Walzer s'avère être le principal théoricien de cette doctrine. La synthèse de ces trois étapes permet de dégager les lignes suivantes : La guerre pour être juste, doit être engagée en dernier ressort. Toutes les possibilités non violentes doivent au préalable avoir été examinées. La question de l'autorité légitime se pose lorsque le Conseil de sécurité des Nations unies est bloqué par la volonté d'une partie d'exercer son droit de veto. La