THEORIE DE JEUX

INTRODUCTION :
La théorie des jeux a vu le jour grâce à Von Neumann et Morgentern dans leur ouvrage, désormais classique, « the Theory of games and Economic Behavior », publié en 1944.
Ces dix ou vingt dernières années, le milieu des économistes universitaires a connu une révolution en douceur, au niveau de la méthode : le langage, les concepts et les techniques de la théorie des jeux non coopératifs ont progressivement envahi leur discipline. Il y a environ 30 ans la théorie des jeux paraissait riche de promesses immenses en économie. Or, apparemment ces promesses n’ont pas été tenues. En effet, si on consulte un manuel d’économie industrielle il y a une vingtaine d’années on peut certes trouver dans l’index une entrée « théorie des jeux », mais les pages correspondantes donnent, en général, une idée erronée de ce que la théorie des jeux peut apporter à l’économie. Par ailleurs. On ne trouve aucune référence à cette théorie dans les ouvrages de macroéconomie, d’économie du travail… de l’époque. A l’inverse, il n’existe pas actuellement un seul domaine de l’économie. Où il ne soit pas absolument nécessaire de connaitre le concept d’équilibre de Nash.
Vue l’importance que revêt la theorie des jeux non coopératifs d’autant plus qu’ils sont devenues l’un des ingrédients essentiels de la formation des étudiants en économie.
D’où les questions qu’on ne peut manquer de poser : pourquoi un tel changement d’attitude ? Qu’est ce que la theorie des jeux a apporté aux économistes au point de devenir un outil d’analyse aussi répandu ? À ces questions s’en rajoute une autre, de façon naturelle : quelles sont les difficultés auxquelles se heurte la theorie des jeux ?
Hypothèses :
Une hypothèse de base de la theorie des jeux est de considérer que les agents sont rationnels, c'est-à-dire qu’ils tentent d’arriver à la situation la meilleure pour eux.
Pour savoir si la theorie des jeux permet d’améliorer la compréhension des phénomènes économiques, je