théâtre de l'absurde
I)
Ecrit en 1957, Fin de partie est la deuxième œuvre de Beckett à avoir été représentée. Elle appartient au théâtre de l’absurde (ce que l’auteur conteste). En un seul acte, elle narre l’histoire de quatre personnes physiquement défaillantes et amoindries, vivant dans une maison située dans un monde, qu’on pourrait qualifier d’apocalyptique. Les quatre personnages entretiennent des relations particulières, en effet on distingue Hamm, infirme, âgé et aveugle, dans un fauteuil roulant, poussé par un domestique qui semble être son fils Clov. On retrouve aussi dans les poubelles les parents de ce vieillard qui n’apparaissent que peu, et tiennent un dialogue étonnant pour un couple. Il ne se passe rien, juste que les protagonistes veulent en finir. Cette pièce se transforme en une dernière partie d’échec où deux être marquent des points l’un après l’autre, se déchirent avec un certain sarcasme, malgré une tendresse.
Cette pièce met en avant les spécificités du Nouveau Théâtre.
II) Tout d’abord, on note une mise en cause du théâtre traditionnel, sur différents points.
En effet, la didascalie initiale délivre des pistes sur l’intrigue sans donner de repères précis. Elle annonce seulement le thème de la pièce, celui de l’ennui et de l’attente, on ne parvient pas à définir l’époque, ni le lieu précisément cependant on sait que la scène se déroule dans un univers, une maison suggérant la fin du monde p63 « Toute la maison pue le cadavre », les relations entre les personnages sont confuses, l’auteur remet en cause la scène d’exposition. Dans cette œuvre, le décor est symbolique (la symétrie de la mise en scène de la pièce), comme certains objets « l’escabeau » « les lunettes », on assiste à une primauté du visuel sur le langage. On peut le justifier avec l’importance des didascalies, la première où Clov enchaîne des mouvements symétriques, absurdes « Il tourne la tête à droite regarde la fenêtre à droite » « Il