Stratégie d’une compagnie aérienne : Jacques Alonso
Après 20 ans chez American Airlines,
Jacques Alonso apprécie toujours de travailler pour une compagnie qu’une restructuration profonde fait renouer avec les bénéfices. Démonstration.
Vous travaillez souvent en code share, principalement avec British Airways sur Londres. Cela ne vous crée-t-il pas de problèmes avec vos clients ?
C’est seulement le tronçon européen qui n’est pas exploité par American Airlines (et le tronçon métropolitain quand nous collaborons avec la Sncf, sur une quinzaine de villes de province). Nous le précisons clairement sur notre site Internet, les agents de voyages en sont informés et doivent répercuter fidèlement cette précision sur leurs clients qui ont le droit de savoir par qui ils voyagent et d’où ils décolleront pour traverser l’Atlantique : Paris, Londres, Bruxelles…

Quelles sont vos performances en ce qui concerne les retards et les bagages ?
L’un de nos anciens présidents avait coutume de dire : « La façon la plus économique d’opérer, c’est de faire les choses bien du premier coup ! » Il est vrai qu’on peut toujours rattraper une erreur, mais cela coûte cher en argent et en temps perdu qui peut être mieux utilisé. Je réponds à votre question : avec toutes les mesures de sécurité que nous sommes tenus de respecter, les bagages sont codés, suivis à la trace, il ne s’en perd quasiment plus. Sur le deuxième point, pour être certains de partir à l’heure précise (dans la quasi totalité des cas), nous avons pris la décision de fermer nos vols 45 minutes avant l’heure de décollage, de faire en sorte que tous les passagers soient à bord et assis à leur place 10 minutes avant la fermeture des portes.

Vous venez de renouer avec les bénéfices trimestriels. A quoi attribuez-vous le redressement de votre situation ?
A ce dont nous venons de parler, sans aucun doute, qui découle aussi du plan de restructuration profonde de la compagnie.

Quels sont les principes qui