Toute prise de conscience est-elle liberatricee

644 mots 3 pages
La conscience est le propre de l’homme
L’étymologie du mot, littéralement « savoir (scientia) avec (cum) » suggère l’idée d’un accompagnement. Par la conscience, une représentation du monde m’accompagne. Mais en même temps, la conscience est ce qui me place en position de sujet, seul, parmi tous les êtres vivants, à posséder le sentiment de mon existence. De Socrate (« Connais-toi toi-même ») à Kant, les philosophes classiques accordent donc à la conscience une place centrale : « Qu’est-ce donc que je suis ? Une chose qui pense. Qu’est ce que cela ? C’est bien une chose qui doute, qui connaît, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi et qui sent » (Méditations Métaphysiques 2) Le philosophe Pascal récuse pour sa part l’idée de conscience « substance » (« une chose » pensante) et lui préfère la métaphore du roseau qui évoque non seulement la grandeur de l’homme mais aussi sa fragilité : « La grandeur de l’homme est grande en ce qu’il se connaît misérable. Un arbre ne se connaît pas misérable. Pensée fait la grandeur de l’homme […]L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature. Mais c’est un roseau pensant »
Toute conscience est une conscience morale
La conscience serait donc la capacité de se séparer de soi-même pour se « représenter » soi-même. Elle constitue notre dignité mais aussi notre douleur. Tout d’abord la conscience implique la responsabilité de nos actes. J’ai conscience de mon unité malgré la diversité de mes pensées ou de mes sentiments : le fait de dire « Je » en témoigne, et ceci dans toutes les langues ou cultures, même si ce mot n’existe pas séparément : « Posséder le « Je » dans sa représentation : ce pouvoir, écrit Kant, élève infiniment l’homme au-dessus de tous les êtres vivants sur la terre. Par là il est une personne… » (Anthropologie du point de vue pragmatique). Mais cette aptitude à nous reconnaître dans nos propres actes, qui n’est pas dissociable de la liberté, est aussi source de souffrance. Puisque

en relation

  • Chapitre 1 - une rencontre. - aldénia, nos dieux -
    893 mots | 4 pages
  • La conscience nous permet-elle d'accéder à la vérité?
    1575 mots | 7 pages
  • Explication de texte : Hegel - Esthétique
    1830 mots | 8 pages
  • La production des idees communistes
    956 mots | 4 pages
  • La conscience est-elle le privilège de l'homme?
    1342 mots | 6 pages
  • Peut on se fier à sa conscience ?
    1297 mots | 6 pages
  • philosiphie
    425 mots | 2 pages
  • Toute prise de conscience est-elle libératrice
    414 mots | 2 pages
  • Dissertation : toute prise de conscience est-elle libératrice?
    3275 mots | 14 pages
  • Texte de marx: le matérialisme historique
    555 mots | 3 pages
  • Le sujet
    5788 mots | 24 pages
  • PHILOSOPHIE
    1814 mots | 8 pages
  • phenome
    1741 mots | 7 pages
  • Dissertation la conscience
    601 mots | 3 pages
  • La concience
    2524 mots | 11 pages