Traité théologico-politique- chap 16 - compréhension
A/ COMPREHENSION :
1. Pour Spinoza, le droit naturel d’un individu se fait par la puissance de cet être, c’est-à-dire le potentiel d’un être, sa force active sur le plan physique, ou son intelligence. L’homme agirait selon les lois de la nature, chacun à son propre comportement. Si l’un est doté de raison comme le dit Spinoza et qu’un autre n’est qu’ignorant, ceci est dû à la nature et ils agissent selon un droit naturel. Par conséquent chaque être existant dans la nature possède un droit de faire tout ce que bon lui semble, mais dans la limite de sa puissance spécifique : c’est ce qu’on appelle la «Potentia». Par exemple, l’homme a le droit naturel de marcher mais il ne peut pas voler. Nul être, animal ou homme ne peut renoncer à se conserver ; le droit naturel de tout individu n’est donc rien d’autre que la puissance qu’il a de se conserver. Spinoza appelle « conatus » cette tendance à persévérer dans son être. Ceci est le point de vue de Spinoza, mais il existe des versions différentes de ce droit naturel. Diderot et d’Alembert dans l’encyclopédie voient le droit naturel comme une chose commun à tous les hommes, qui serait donc universel mais aussi intemporel. Il n’y aurait pas de différences entre le droit naturel d’un homme à un autre, à l’inverse de Spinoza. C’est un droit qui est inscrit dans la nature de l’homme, indépendamment de toute intervention d’une règle positive, il serait fondé sur la raison : ce qu’il y a de plus universel dans la nature humaine.
2. La loi suprême de la nature est telle une loi gravée en nous que l’on ne peut déjouer. En effet, si la nature a fait comme tel, on ne pourra pas y remédier, nous « persévérons dans notre état ». En outre, une personne intelligente continuera naturellement d’agir avec habileté et raison alors qu’une personne qui ne l’est pas sera poussée à agir avec maladresse et ne parviendra pas à