transes
Cours encadré par : Mr. Damoune
Point de vue sur le film « transes de Ahmed El Maânouni »
Avec Allal Yaala, Abderrahmane Paco, Omar Sayed, Larbi Batma
Maroc, France – 1981 – 1h26
Le documentaire illustre remarquablement le rite de la transe lors des concerts. Ahmed El
Maânouni à travers sa manière de filmer le groupe il s’intéresse aux visages des musiciens illustrés avec des plans très rapprochés et des gros plans, il se focalise sur leurs expressions. Il montre ainsi à quel point ces quatre musiciens sont investis dans leur travail. Regards concentrés, muscles tendus, sueurs permanentes sont autant de preuves de la passion qui les habite. afin de mieux incarner la transe, qui est plus que de la danse. De ces corps dansants, rien n’est plus contrôlé, c’est la musique qui les contrôle
Leur performance est comparable à celle du fameux groupe britanique the Beatles. Sur scène ils ne font plus qu'un. Ses plans sont longs et la transe est omniprésente dans la performance de Nass Elghiwan. la transe chez les gens peut se voir ailleurs qu’au concert. Casablanca, pourtant connue comme étant la ville marocaine la plus occidentale, est filmée de façon populaire avec des travellings ou des panoramiques latéraux. Ou bien ce sont des simples plans fixes larges montrant autant la misère de des habitants que la vie telle qu’elle est images d’archive noir et blanc à l’appui ; cette même Casablanca en proie à la répression militaire, images d’archive noir et blanc à l’appui.
Ahmed El Maânouni montre également cette transe lors de séquences à Essaouira où le groupe joue dans la rue. Cette fois, une vieille femme dont le corps est entièrement recouvert d’un voile se met à danser, à tourner puis finit elle aussi par s’effondrer dans une forme d’extase. Dans le plan suivant on voit un homme avec un couteau à la main, totalement habité par la musique. Puis la caméra recule et cadre un mouton égorgé à ses pieds. La transe prend alors la forme d’un