Un amour de swann
24 Septembre 2010
Le premier volume est divisé en 3 parties inégales : Combray, Un amour de Swann, Le nom.
* Combray
L’important dans cette partie c’est l’épisode de la petite Madeleine. Il comporte une expérience de réminiscence, de mémoire involontaire. Le narrateur adulte se prénomme Marcel, il a une quarantaine d’année, il fait une expérience d’apparence anodine mais qui va le bouleverser. L’expérience : la dégustation de quelques miettes de madeleine dans un peu de thé qui le plonge dans un état de félicité extraordinaire. Le narrateur est le premier déstabilisé par la disproportion total qu’il mesure entre la cause et l’effet quasi surnaturel. Le mot félicité est très connoté, il appartient au vocabulaire mystique. Cette disproportion le plonge dans une profonde réflexion, la madeleine a fait ressurgir des épisodes complètement oubliés de sa petite enfance à Combray, un déluge de détails qui lui reviennent avec une force de présence déstabilisante. Autant de détails dont il n’aurait pas plus retrouver la plus légère partie s’il aurait fait intervenir sa mémoire conscience. La réminiscence c’est le fait de revivre quelque chose comme la première fois, c’est là l’explication de cette joie : le fait que quelque chose est resté en lui de manière inaltérée, une chose à échappée à l’emprise du temps, à l’oubli. Expérience d’ « extase de mémoire » où il se sent libéré du sentiment d’être mortel. Il s’agit ici de la première expérience de réminiscence. Le narrateur ne comprendra qu’à la toute fin de son récit qu’il y a une correspondance profonde entre sa vocation d’écrivain et ses expériences de mémoire involontaires. En effet, sa vocation d’écrivain répond à ce désir de soustraire la vie au moyen de l’écriture à la dévastation du temps, de l’oubli et de la mort. La vocation d’écrivain du narrateur c’est de partir à la recherche du temps perdu, c'est-à-dire perdu par l’effacement