Un hémisphère dans une cheveulure
Pour certains linguistes, cette explication n'est pas valable et tiendrait de l'étymologie populaire. L'apocope du i de ʾilāh est peu crédible car c'est la première voyelle du mot signifiant réellement « dieu ». Ils avancent aussi le fait que les termes considérés sacrés sont souvent préservés par tabou[réf. nécessaire]. Il y a eu une vingtaine d'avis différents parmi les grammairiens arabes anciens sur l'étymologie du mot Allāh, comme le rapporte Ibn Manzhûr (XIIIe siècle) dans le dictionnaire de référence Lisān ul-ʿArab. Il privilégie l'opinion selon laquelle le mot est composé de Al et Ilāh, et que la hamza a été supprimée à cause de la fréquence d'usage du mot. Cette opinion est aussi attribuée au célèbre grammairien Sībawayh (VIIIe siècle). En revanche, Al-Fayrūz Abādī (XIVe siècle), dans Al-Qāmûs Al-Muh'īt, autre dictionnaire de référence, soutient l'hypothèse que c'est un mot non dérivé. Un des arguments exposés est que lorsqu'on lui ajoute le mot yā d'interpellation, on dit yā Allāh, tandis que pour tous les mots portant un article, l'article est supprimé après le yā.
D'autres étymologies font l'objet de discussions.
L'étymologie que rapporte Dalil Boubakeur[5] est la contraction de Al-Ilāh, (« le Dieu ») en arabe. Le mot se compose de l'article ال al, qui marque la détermination comme notre article « le », et de إِلَاه ilāh, qui signifie « (un) dieu ». Al suivi de ilāh donnerait Allāh par apocope du deuxième terme, qui porterait donc une hamza instable. Le mot aurait ensuite été univerbé. De sorte, Allah se traduirait littéralement par « le Dieu » — usage qui rappelle celui du mot « Dieu » écrit avec une