Littérature Française

Dissertation

Vous commenterez et discuterez cette citation de Vigny en vous appuyant sur les œuvres au programme :
« Un livre de désespoir doit être désespéré dans sa forme même. »

A l’époque médiévale, on pensait que la mélancolie était une maladie. Ses symptômes étaient la paresse, l’inactivité et la rêverie. Etre perçu comme mélancolique était très mal vu car on disait que cela détournait de la foi. Au fil des siècles, on s’éloigna de cette vision médicale pour évoluer vers un aspect constitutif d’une vision du monde. Vigny a dit : « Un livre de désespoir doit être désespéré dans sa forme même. ». Nous allons utiliser René de Chateaubriand, Stello de Vigny, Sylvie de Nerval et A Rebours de Huysmans pour voir en premier lieu en quoi la forme d’une œuvre mélancolique n’est pas forcément celle du désespoir, puis nous démonterons en second lieu, qu’il y a tout de même une ornementation de l’accablement, et que les éléments positifs de la première partie peuvent être constitutifs d’un lyrisme mélancolique encore plus développé.

Dans une première partie nous allons voir comment l’auteur n’utilise pas forcément une forme « du désespoir » pour écrire un roman mélancolique. Pour commencer, on peut dire après observation que Vigny utilise très peu de lyrisme. Ainsi, il n’influence pas le lecteur grâce à des outils stylistiques. Son ornementation n’est donc pas celle de l’accablement. Stello se termine avec un texte tout à fait étonnant sur les hirondelles, où l’on voit une image qui ne se prête pas du tout à une forme de désespoir : le poète est un homme bon, dévoué à la préservation. Il est attentif et il protège. Il ne guide pas, mais il veille sur le peuple. On observe alors une morale qui est celle de protéger de loin. Pour continuer, dans Stello, l’écrivain utilise beaucoup l’humour. Il place Stello dans des postures caricaturales (« joignit les mains comme pour prier ») et étouffe le lyrisme dès son apparition. Le Docteur Noir,