Un Soldat Peut Il Mourir Pour Rien
Mourir pour la France, c’est vivre à jamais dans le cœur des français. (Hollande)
En ce qui concerne la mort des soldats, il s’agit malheureusement d’un événement qui se répète et on peut craindre qu’il soit amené à se répéter encore.
Il faut rappeler toutefois quelques points qui vont au-delà de l’émotion légitime suscitée par la mort des soldats français.
Certains opérations, comme celle menée en Afghanistan ne correspond pas seulement à une mission humanitaire de protection : cette guerre est aussi un combat. Un combat en dehors des frontières, dont la fonction est d’assurer la sécurité à distance de l’Occident en général et de la France en particulier.
Les opinions sur l’utilité de la mort des soldats, et de facto des combats stricto sensus, divergent selon les point de vue, soldat, décideur, public
I Soldat : le sens du sacrifice /Acceptation de la mort
1) Le sens du Sacrifice
Il s’agit de sacrifice. Ce terme signifie étymologiquement « rendre sacré ». Rendre sacré quoi ? Sa propre mort. Les soldats font ce choix. Ils donnent du sens à la mort. Cela correspond à la fois à donner la mort, mais aussi à être prêt à la recevoir ; même s’il est bien évident qu’ils ne la cherchent pas. Il s’agit en fait d’une auto-réalisation sacrificielle qui existe probablement depuis la nuit des temps.
Exemple de l’Afghanistan :
Ce qui se passe pour ces jeunes soldats en Afghanistan correspond à ce qu’ont vécu dans le passé les héros de l’Iliade d’Homère. Ce qui est très curieux c’est qu’on retrouve la notion grecque de « belle mort », l’idée qu’ils échappent à la mort - à la mort biologique - en l’acceptant. Ils restent ainsi éternellement jeunes : tous ceux qui sont morts en Afghanistan ont moins de 40 ans. La mort héroïque est un choix.
Ce qui a changé, c’est l’attitude des gens. Ce mardi matin, nous avons eu une émotion intense pour la mort de sept soldats français. A Verdun, il y a eu 1000 morts au mètre carré en un an en 1916, tous