Une expérience de l’interculturalité en acrosport avec une classe de 4ème
Une expérience de l’interculturalité en acro-danse avec une classe de 4ème
Karine Lainé
Avant propos
La persistance de stéréotypes liés à la place des femmes et des hommes dans la société se concrétise souvent dans les cours d’EPS par une difficulté à faire entrer les garçons dans des activités d’expression artistique jugées « féminines ».
Pour ne pas renoncer à l’apport irremplaçable des activités du domaine artistique, il faut trouver les moyens de proposer une pratique commune aux filles et aux garçons dans le respect des différences.
En un même temps se mettait en place, dans le cadre du comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC) du collège, un projet citoyenneté en direction des élèves de 4ème. Il était envisagé d’engager une réflexion sur la mixité aujourd’hui au sein des classes d’adolescents.
Ces 2 questionnements réunis – mixité au sein d’une classe de 4ème et projet d’une pratique commune des filles et des garçons en danse/acrosport – ont donné naissance au projet relaté ici. « Le je est un autre » disait Rimbaud… Ne pourrait on pas inverser et prétendre ici que « l’autre est un je » ?
C’est cette rencontre de l’autre (de soi ?) que permet la construction d’une chorégraphie collective avec des groupes composés selon le principe de la parité (ici groupes de 4, dont 2 garçons et 2 filles).
Etablir une relation à autrui par le langage du corps, choisir ensemble un thème et une musique, utiliser individuellement et collectivement l’espace, s’évaluer, se mettre en projet, passer dans les rôles de spectateur/chorégraphe/danseur, débattre et argumenter autour de ses choix chorégraphiques : ce sont ces morceaux de vie qu’ont partagé les élèves.
Wittgenstein ne disait-il pas : « Apprendre un langage c’est apprendre une forme de vie. » ?
Contexte
Cycle d’acrosport/danse en 4ème faisant partie du projet EPS.
Cette expérience de la mixité a été vécue par des élèves ayant déjà pratiqué un cycle