Je suis d’ailleurs

Il n’y a pas dans cette histoire de renseignements historiques, le narrateur qui joue le rôle d’un personnage dans l’histoire ne peut pas nous renseigner précisément sur l’époque. Car il est lui-même perdu, il ne sait même pas qui il est. « Point ne sais où je suis né » « je ne peux mesurer le temps » « pourtant je ne peux me souvenir d’aucune personne ». Dans cette histoire il n’y figure pas d’avertissements, on est directement plongé dans une ambiance étrange avec le personnage qui raconte ses souvenirs d’enfances.

Par contre nous avons un peu de références géographiques, on sait que l’histoire débute dans un château lugubre « le château était infiniment vieux et infiniment affreux ». Nous savons aussi qu’il attend quelque chose durant de longues nuits, qu’il ne sait définir lui-même. « Ainsi, tout au long d’interminables crépuscules je rêvais et j’attendais ; j’attendais je sais quoi. » On ne sait pas non plus grand-chose du narrateur, même si c’est un personnage, car on dirait que lui n’en sait pas plus que nous. Il ignore sa propre histoire. Donc l’histoire n’est pas encrée dans le réel.

Par contre le vocabulaire de la peur est présent, il commence quand le personnage décide de partir à l’aventure, d’escalader la tour. « la dangereuse ascension » « épouvantable affreux et lisse, ce puit de pierres mortes » « Mais plus affreuse et plus angoissante encore ». Le vocabulaire de la peur s’arrête quand le personnage se rend compte que c’est lui le monstre. « J’ai tendu la main vers cette abomination » « j’ai touché une surface froide et immuable de verre lisse ».

L’histoire et aussi mystérieuse, car peu d’informations nous sont transmises sur le personnage « je ne peux me souvenir », ce qui entretient le mystère. Il n’y a pas de questions mais des indéfinis « mais je continuait à marcher en aveugle devant moi », « cet objet horrible ». Comme vocabulaire du mystère il y a « Point ne sais », «