une partie de campagne
L’incipit se déroule de la ligne 1 à 51. Lorsque les personnages atteignent leur destination : Bezons. L’incipit permet de faire une description rapide des personnages participant à ce voyage et d’opposer le monde urbain aux paysages ruraux et idylliques dans lesquels va se dérouler l’action. Il s’agit de la Saint Pétronille l.2 ; Maupassant indique que l’action se passe au printemps, saison propice à la naissance du désir et de l’amour. Les personnes partent de Paris, la porte Maillot l.5 représente la frontière entre la ville et la campagne. Les paysages semblent d’abord idylliques avec les villages et les prairies que l’on voit au loin. Pourtant la proche banlieue se révèle « interminablement nue, sale et puante » l 30-31. L’industrialisation étant comparée à une lèpre. Ce n’est qu’après avoir traversé la Seine que les personnages se retrouvent dans un lieu agréable, baigné de soleil.
Ils appartiennent à la petite bourgeoisie et peuvent se permettre de profiter de leur temps libre qui est le signe d’une relative aisance. Cependant, ils sont obligés d’emprunter la voiture du laitier, ils font donc parti d’une classe moyenne. Ce sont des gens simples. Cet incipit nous donne finalement peu d’infos à leur propos : on connait leur nombre et leur âge approximatif, le nom de famille mais rien de plus. Le choix de ces personnages assez communs ainsi que la description de la banlieue de Paris sont caractéristiques de l’ouverture d’un récit réaliste.
Au XIXème siècle, le roman ou la nouvelle réaliste ou naturaliste forme le projet de représenter la réalité telle qu’elle est. Il emprunte donc ses sujets au monde moderne villes, machines, objets techniques…décrit la vie quotidienne et s’intéresse surtout au destin des gens ordinaires. Il présente des personnes en lien étroit avec leur milieu, et rend compte de leurs mœurs et de leur langage. Peindre ces réalités multiples, telle est la grande ambition du roman réaliste.
un départ pour