Une place à prendre analyse
Vous avez remarqué ?
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Je n’étais pas bien présente sur la toile toute la journée d’hier. Car je l’avoue, j’étais plongée dans la lecture du premier roman « pour adultes » de la créatrice d’Harry Potter. Sans aucun a priori, sans en avoir lu aucune critique, ni de la part des journalistes littéraires – dont je sais à présent qu’ils ne lisent pas les livres qu’ils critiquent – ni de celle des lecteurs sur les sites littéraires.
Car la lecture de ce pavé de 680 pages, si elle a un peu de mal à démarrer à cause du foisonnement des personnages, devient urgente à partir de la moitié de l’ouvrage … Une urgence absolue de savoir comment vont s’entremêler, se télescoper, se détruire les habitants de Pagford, riante commune rattachée à la ville moyenne de Yarvil mais qui dispose d’une certaine autonomie à travers son Conseil paroissial, au sein duquel survient une vacance fortuite – « The Casual Vacancy », le titre original du livre – du fait du décès brutal d’un brave type au nom transparent : Barry Fairbrother.
Nous voici donc au cœur d’une querelle entre deux camps : ceux qui souhaitent que Pagford abandonne la tutelle administrative sur la cité HLM des Champs et qu’on ferme la clinique de désintoxication qui y fonctionne tant bien que mal, et ceux qui veulent aider à sauver les paumés, drogués et divers chômeurs qui y habitent.
Parmi les membres du conseil, il y a plusieurs familles : entre autres, le directeur-adjoint du collège, un employé de l’imprimerie locale, le chirurgien cardiaque Sikh et son épouse généraliste, le propriétaire d’une épicerie fine, par ailleurs Président du conseil paroissial et qui souhaite faire élire au poste vacant son fils avocat …. Cet épicier-là est le salaud absolu : aspect répugnant, stratège malfaisant, tireur de ficelles qui vont lui revenir dans la figure … Et puis il y a l’assistante sociale fraichement débarquée de Londres avec sa fille, et surtout, la jeune