Uva et t2a
La méthode UVA est d'un apport considérable pour les établissements hospitaliers au moment où ils basculent à une tarification à l'activité.
En effet, à la suite des Etats-Unis et de nombreux pays occidentaux, la France remplace un dispositif de dotation globale par un système de financement qui rémunère l’activité effectivement réalisée par l’établissement hospitalier (tarification à l’activité ou T2A).
Ce dispositif repose sur la classification du séjour de chaque patient de Médecine, Chirurgie, ou Obstétrique (MCO) en un Groupe Homogène de Malades (GHM). Le GHM présente une homogénéité en terme de caractéristiques médicales et de durée de séjour et donc de coût du séjour.
A chaque GHM correspond un tarif national, qui peut être modulé par un coefficient géographique ou auquel peut s’ajouter des molécules coûteuses. Ce mode de financement introduit donc un mécanisme de marché : les établissements seront contraints de parvenir à un niveau de productivité déterminé par les tarifs correspondant à son activité.
1) L’inadaptation de la comptabilité analytique hospitalière (CAH)
Les guides méthodologiques publiés par le Ministère de la Santé repose sur la méthode des sections homogènes. Les limites de cette méthode traditionnelle sont bien connues.
a) Des répartitions biaisées
Les coûts recueillis par les sections auxiliaires font l’objet de déversement au travers d’unités d’œuvre qui sont autant de sources d’imputations approximatives voire arbitraires. Ainsi dans la base nationale de coûts, la part des dépenses directement affectées aux séjours MCO, par le biais des consommables médicaux repérés par patient, des actes médico-techniques et des dépenses externes individualisées, ne représente que 27,9% des dépenses totales de l'hôpital hors frais de structure. Ainsi si l’on inclut les charges immobilières, plus des trois quarts des dépenses de l'hôpital sont imputés en