vanité
« Divertir l’œil sans égarer l’esprit »
Olivier Le Bihan, « La peinture hollandaise du XVIIe et du
XVIIe siècles au Musée des beaux-arts de Bordeaux »,
1990. p. 158
Ce document conçu par Isabelle Beccia, (responsable du service culturel du musée des beaux-arts de Bordeaux), est une synthèse de plusieurs ouvrages sur le thème.
Pour tout renseignement : i.beccia@mairie-bordeaux.fr
Gysbrechts Cornelis Nobertus, Vanitas, 1672.
La vanité représente la vie humaine au moyen de motifs symboliques destinés à mettre en évidence son inconsistance et sa fragilité. Elle se développe en tant que genre pictural indépendant au début du XVIIe siècle et elle est étroitement liée au sentiment de précarité qui se répand en Europe à la suite de la guerre de Trente Ans et des épidémies de peste.
Dans de nombreuses œuvres conservées au musée de Bordeaux nous admirons la virtuosité technique, la maîtrise parfaite de la mise en page des natures mortes. Il s’agit de donner la vision parfaite scrupuleuse de la réalité concrète que l’on imite fidèlement. On recherche le sens de la perfection dans le rendu du velouté des fruits ou l’exécution de gouttes de rosée. Nous observons le souci de l’effet décoratif, du rendu émouvant des objets les plus simples. Transparences, éclairage nuancé, clairobscur, équilibre, harmonie, raffinement, silence et recueillement deviennent des préoccupations majeures ; tout comme les représentations de la destinée, du temps, du renoncement aux biens terrestres, la conscience du temps, la fragilité de l’existence et des biens
La pensée négative de la mort est sublimée par l’annonce que la vie de bien est couronnée par la vie éternelle.
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Les thèmes : la méditation sur la mort, la rédemption, les vanités du monde, la notion du temps et de l’éphémère, la quête d’une vie intérieure vertueuse par la maîtrise de la vie extérieure.
Memento mori
Cette tradition de représentation de la mort s’explique par le fait que la