L’illusion peut être caractérisée comme une forme particulière d’erreur du jugement, qui se laisse piéger par les apparences d’une chose et ne peut atteindre sa réalité. Dès lors il semble naturel de s’efforcer de lutter contre l’illusion, qui n’est qu’une déformation de la réalité. Pourtant, l’illusion n’est-elle pas protectrice, en nous préservant parfois d’une vérité trop insupportable ?
"vérité"
Entendre par là l'expression de ce qui est, le discours vrai est celui qui dit les choses telles qu'elles sont sans les déformer, sans les nier, le discours vrai est conforme à la réalité. La vérité s'oppose au mensonge qui déforme volontairement ce qui est pour tromper, à l'erreur qui involontairement faire croire autre chose que la vérité. Ici le mot est replacé sur un plan très concret : par exemple, faut-il dire au malade qui vient consulter son médecin pour un examen de route, qu'en fait il a un cancer très avancé? Faut-il dire toutes les vérités ? La pudeur et l'amour ne réclame-t-il pas parfois le silence, plutôt qu'une vérité qui va détruire entièrement le fragile équilibre de la personne ? Ce n'est donc pas la vérité en général qui est en cause, mais la vérité qui est directement en relation avec la vie.
"dérange"
terme qui implique une certaine gène provoqué par telle ou telle cause, ici la vérité entendue. Le mot n'est pas très fort. On aurait pu aller jusqu'à employer "détruit". "Lorsque la vérité détruit, faut-il lui préférer une illusion qui réconforte ? : le sens de la question posée aurait été moins ambigu, le terme ayant une connotation nettement négative. Il est clair que le terme "dérange" évoque une certaine provocation qui a une connotation positive. Être dérangé n'a de sens que par rapport à un état de stupeur, d'inertie ou de sommeil. Plus exactement cela signifie dé-rangé, au sens ou cet ordre "rangé", est une épaisseur d'habitudes peut-être foncièrement malsaines, On est dérangé par celui qui nous tire du lit trop tôt le matin, mais on est