Vision du theatre
du papier, ou monté en représentation, conserve ses mêmes fonctions et ses mêmes buts.
Selon la thèse de Boileau, qu’il a exploité dans son « Art Poétique », cet art à un secret, celui
d’impérativement « plaire et toucher ». Pour exploiter cette citation, nous allons tout d’abord
voir qu’elles sont les façons utilisées par les auteurs ou les metteurs en scène pour répondre
aux attentes de Boileau, pour poursuivre et terminer en montrant que cet impératif peut être
négligeable, malgré tout.
Au premier abord, une pièce se doit d’être plaisante. Ceci nous semble être un
impératif car l’esthétique prime toujours. Pour cela, la mise en scène doit correspondre
parfaitement au texte comme le disait Artaud : « La mise en scène est dans une pièce la partie
véritablement et spécifiquement théâtrale du spectacle ». Ainsi, dans le Révizor de Gogol, la
décoration est primordiale et rend encore plus la pièce séduisante. La musique, les jeux de
lumière et les costumes jouent également un grand rôle pour rendre vivant le décor ainsi que
le jeu des acteurs. Pour divertir et pour apporter un intérêt à une pièce, elle doit amuser, faire
rire le lecteur ou le spectateur et surtout capter l’attention en y insérant une intrigue. Ainsi
Deux femmes pour un fantôme est riche en rebondissements.
Au théâtre, ce qui apporte notre adhésion est ce qui copie la réalité. On s’identifie donc
plus facilement aux personnages lorsqu’ils parlent de sentiments. Cela est tout à fait
semblable à la pièce de Musset, Les Caprices de Marianne. En effet, Claudio pense que son
épouse Marianne a un amant. Ces sentiments sont naturels et proches du vécu de certains
spectateurs. On peut s’attacher à un personnage, lui vouer de la pitié, tout cela grâce à la
richesse du langage. Ionesco l’a dit : « tout est langage au théâtre, les mots, les