J’ai commencé à vivre en forêt les fins de semaines l’an passé. Ce sont mes amis qui m’ont initié à la vie dans les bois. Au début, c’était un moyen d’éviter de faire des allers et retours entre le Mont-Tremblant et Montréal. Par la suite c’est devenu plus un mode de vie dont nous avons commencé à vraiment s’intéresser davantage. Pour les personnages du roman « Il pleuvait des oiseaux » de Jocelyne Saucier, ce n’est pas seulement qu’une alternative mais bien leur mode de vie habituel. Peu de gens vivent ainsi mais en réalité vivre en marge de la société comporte-t-il moins de contraintes que de vivre en société?

On entend par vivre en marge les êtres qui tentent de limiter l’aide que la société peut leur apporter et d’établir des limites claires pour essayer le plus possible de vivre sans avoir recours à celle-ci. Dans le roman « Il pleuvait des oiseaux », ce mode de vie est représenté par celui de Ted, Charlie et Tom : « Ted était un être brisé, Charlie un amoureux de la nature et Tom avait vécu tout ce qu’il est permis de vivre » (p.39) et « Chacun disposait d’un campement autonome avec vue sur le lac, mais impossible d’apercevoir son voisin » (p.40). Les personnages vivent presque en totalité avec leurs propres moyens : Charlie est un trappeur et récolte les peaux d’animaux en partie pour se réchauffer mais les trois personnages doivent tout de même couper du bois pour combattre le froid durant l’hiver. Ted installe des collets à lièvres (p.40) et Tom mange souvent des patates aux lardons (p.43), une recette qui revient souvent dans le roman. En général, je trouve que ces personnages sont un bon exemple de personnes vivant en marge de la société. Je crois sincèrement que les contraintes de ce mode de vie sont moindres comparées à la vie dans les espaces urbains.

Vivre en marge de la société comportes moins de contraintes que de vivre dans celle-ci. Tout d’abord, l’argent n’a plus la même place