Vivre ça rend du temps et je n'ai pas une minute à moi
À l'époque actuelle, l'espérance de vie des êtres humains est de plus ou moins 80 ans. De longues années qui laissent écouler les unes après les autres les périodes que sont, l'enfance, l'adolescence, l'âge adulte et la vieillesse.
Vu sous cet angle, la vie nous paraît interminable, et vivre semble prendre un temps fou. D'ailleurs, on entend très souvent ces jeunes qui s'écrient avec désinvolture "oh, …j'ai toute la vie devant moi!"
Analysons la phrase d'un autre point de vue. Vivre se résume en une multitude d'activités et celles-ci entraînent véritablement un besoin de temps. Le simple fait de manger, de voyager, d'apprécier, de se souvenir, nous prend du temps.
Et pourtant, même si vivre prend du temps, vivre, c'est aussi prendre le temps. Dans notre société de "l'immédiat", où règne la dictature du "tout" tout de suite, nous n'avons plus le temps de nous arrêter, de faire le point, de nous évaluer ou de penser à nous.
Au contraire, nous recherchons la vitesse en toute chose: on tape sur le clavier d'un ordinateur parce que la plume est trop lente, on utilise le téléphone parce que le courrier arrive trop tard ou encore, on s'envoie des sms pour tuer l'attente, on ne prend même plus le temps de s'arrêter pour manger, on mange debout, sans souci d'une quelconque convivialité!
En milieu scolaire, on peut entendre régulièrement: " je n'aurai jamais le temps de finir ce livre!" ou encore: "J'ai trop de travail je n'aurais jamais le temps d'étudier pour cette interro!"
A la maison, nous entendons constamment: " J'ai vraiment beaucoup de travail et pas le temps maintenant, on en parlera plus tard!", ou bien :" vite, vite, je suis pressée, on n'a pas le temps! Dépêche-toi!"
Comme on ne supporte pas de ne rien faire, on occupe notre esprit en multipliant les activités, loisirs, cinéma,…!
Souvent, l'enfant est conditionné de la même manière. Dans cette société de "l'enfant roi", celui-ci, se doit d'avoir touché