Voltaire et la religion
Voltaire est déiste; il croit en un Dieu nécessaire à l'ordre du monde: Je ne conçois pas que cette horloge marche et n'ait point d'horloger. Hors cela, il n'est nullement religieux de sentiment et n'a jamais compris l'âme religieuse, qu'il s'agisse d'un écrivain comme Pascal ou d'une époque comme le moyen âge.
Il a toute sa vie livré une lutte acharnée au fanatisme et à l'intolérance, et pour cela injustement tourné en dérision la hiérarchie, les dogmes, le culte de l'Église catholique qu'il rend responsable des querelles religieuses. Sa position, conforme à celle de tous les philosophes du XVIIe siècle (hormis Rousseau), c'est que tous les hommes sont frères, enfants d'un même Dieu qui ne nous a pas donné des coeurs pour nous haïr et des mains pour nous égorger. Toutes les religions qui honorent le même Dieu universel sont donc égales entre elles et doivent s'accorder une tolérance mutuelle. Cette religion « naturelle » affranchie de dogmes, de culte, de hiérarchie, eset plutôt une fraternité humaine qu'une religion puisqu'elle est vidée de tout contenu proprement mystique et religieux.
La morale seule compte et l'homme n'a que faire d'une révélation toujours incertaine: sa conscience personnelle doit êtrele seul guide de son existence morale.
"Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer."
N'est-il pas honteux que les fanatiques aient du zèle et que les sages n'en aient pas ?"
"Si Dieu nous a fait à son image, nous le lui avons bien rendu."
"Les superstitieux sont dans la société ce que les poltrons sont dans l'armée : ils ont, et donnent des terreurs paniques." introduction Voltaire est avant tout connu pour ses luttes contre l'Eglise catholique, et pour ses critiques de la religion. En fait, Voltaire reflétera fidèlement tous les traits de son époque. Comme la plupart de ses penseurs contemporains, philosophes ou écrivains, il critiquera la religion.
Il s'intéressera, comme certains, aux cultures religieuses