Xénogreffes et éthique
Congrès Mondial des Vétérinaires Worldvet
Tunis, du 25 au 29 septembre 2002
Pr Béchir HAMZA
Président du Comité National d’Ethique Médicale – Tunisie.
Les progrès spectaculaires réalisés dans le domaine des transplantations d’organes humains, ont permis d’améliorer la qualité de vie de nombreux patients et d’assurer leur survie.
Cependant, les transplantations d’organes humains sont victimes de leur succès et l’augmentation de la demande de greffons a entraîné une importante pénurie avec comme conséquence le décès d’un certain nombre de malades qui auraient pu bénéficier d’une greffe. C’est un phénomène, qui est observé partout dans le monde où sont pratiquées les greffes d’organes humains. C’est alors que l’on a envisagé d’autres solutions que l’allotransplantation parmi celles-ci : la xénotransplantation. Le terme xénotransplantation reconnaît diverses technologies visant à suppléer la déficience d’un organe, de tissu ou de cellules d’une espèce par un transplant vivant d’une autre espèce.
L’on peut envisager différents modes d’application des xénotransplantations
1- Xénotransplantation d’organes
L’organe du donneur animal, modifié génétiquement pour éviter un rejet hyperaigu, est transplanté chez un receveur d’une autre espèce. Il en résulte une perfusion de l’organe par le sang du receveur. L’organe transplanté, par exemple le cœur, le foie, le rein, doit alors assurer toutes les fonctions de l’organe qu’il remplace.
2- Xénotransplantation de tissus
Un fragment de tissu est transplanté d’une espèce à une autre, par exemple peau, cornée, os. Une vascularisation secondaire se développera à partir des tissus du receveur.
3- Xénotransplantation de cellules
Il en existe deux types :
Dans le premier, les cellules modifiées génétiquement ou non, par exemple des cellules de moelle osseuse, de pancréas ou des cellules fœtales du cerveau, sont injectées dans l’organisme d’une autre espèce dans un lieu bien