Yann Kersalé est un plasticien français né en 1955 à Paris. Il obtient en 1978 le diplôme national supérieur d’expression plastique à l’école des Beaux-Arts de Quimper. Utilisant la lumière comme d’autres se servent de la terre ou de la peinture, il choisit lui la nuit comme terrain d’expérimentation, lieu du sensible. Il a depuis élaboré plus d’une centaine de projets, détournant des objets de haute technologie ou intervenant sur des ouvrages d’art ou d’architectures mythiques. Les plus grands architectes ont eu recours à cet artiste et son univers. Il a conçu entre autre la Tour Agbar à Barcelone pour Jean Nouvel. Yann Kersalé à dernièrement travaillé à Bordeaux sur le cours Victor Hugo, à Nice en créant une sculpture lumineuse pour une station de tramway ainsi qu’au Japon, au Portugal et en Grèce. Mais nous allons tout de suite nous intéresser à un de ses projets en particulier, non cité jusqu’ici. Ce projet s’intitule L’O et a été conçu en 2006 pour le musée du Quai Branly à Paris. Ce musée est constitué de cinq bâtiments qui surplombent un jardin de 18 000m² composé de sentiers, collines et bassins propices à la rêverie. C’est dans cet espace extérieur que Yann Kersalé y a implanté son projet. L’O est une installation artificielle, composée de 1200 joncs lumineux en plexiglas qui font de 30 cm à 2m de hauteur, et qui sont installés au milieu des plantes. Ces joncs comportent à l’intérieur des leds de couleur blanche, bleu, ou verte. A la tombée du jour, cette installation de Yann Kersalé irradie donc le jardin du musée du quai Branly. Le plasticien nous explique que les joncs lumineux ont la faculté de se colorer sous l’impulsion d’ordres d’un thermomètre numérique. Autrement dit, ils passent du blanc, au bleu ainsi qu’au vert en fonction de la météo. Il nous explique que « La chaleur d’été fait du lac de lumière un beau vert frais, tandis que la fraicheur hivernale y fait apparaitre une lueur blanc bleuté. » Ses couleurs se reflètent alors sur la