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La préciosité est un phénomène européen au début du XVIIème siècle mais pas nouveau.
On en trouve des traces dans la littérature française depuis le roman courtois et les allégories du Roman de la rose et l’influence de la préciosité pétrarquiste se fait sentir chez Marot ,chez du Bellay et chez Ronsard.
Ce qui est unique pour la France, c’est qu’au XVIIème siècle, il n’y a pas seulement une poésie précieuse comme à l’étranger, mais toute une société précieuse.
La vie de cour était devenue si grossière sous Henri IV que les courtisans commençaient à s’en distancier.
Ils se sont réunis dans quelques hôtels aristocratiques où ils conversaient et se distrayaient agréablement. Ils s’occupaient de littérature, faisaient des vers et cherchaient à se distinguer par un langage raffiné, l’emploi de périphrases subtiles et les bonnes manières. Ils ont exercé une grande influence sur la langue.
Le premier et le plus célèbre de ces salons mondains était celui de la marquise de Rambouillet.
Le beau langage et les belles manières dégénéreront bientôt en préciosité ridicule. Ces précieux se distinguaient même par leur costume. Ils suivaient la mode en l’exagérant : des coiffures extravagantes, l’emploi excessif de fards et de parfums.
Boileau
Le classicisme
1. La littérature classique est psychologique : il faut peindre la nature humaine, les sentiments universels.
2. Elle donne la primauté à la raison ce qui explique l’absence de poésie lyrique.
3.On doit s’inspirer des Anciens, qui avaient une grande connaissance de la nature humaine, mais dans un esprit chrétien, même si le cadre est païen.
4. L’auteur classique doit avant tout respecter des règles, élaborées au début du siècle. Il doit observer la vraisemblance, la bienséance et la distinction des genres.
5. Les auteurs classiques ont le souci de la perfection et de la logique et s’expriment dans un style solennel, élevé en s’adressant à des esprits cultivés plutôt qu’au peuple.