Yoyo
Je suis de cette génération dite Y, j’ai peur de l’engagement. Tout ce qui a le potentiel de porter atteinte à ma liberté et à mon potentiel d’épanouissement, j’essaie inconsciemment de l’éviter. Je tombe en amour avec réserves. Je vis mes relations avec réserves, et j’ai toujours au moins deux ou trois futurs en tête, question de ne pas être déçu si le futur A ne fonctionne pas. Je ne fais plus de deuils, je prévois. J’ai vécu l’ascension de la pornographie sur le Web, l’hypersexualisation massive et la salopisation d’une génération complète. J’ai vécu la musique pop, Occupation Double, Disney et Jersey Shore. Mon modèle de couple est clairement basé sur quelque chose de solide…
La romance est décédée sans qu’on s’en préoccupe. L’amour n’est plus à la mode. On voit les gens en couple comme des prisonniers, des gens qui ne peuvent pas profiter du grand buffet, des gens qui doivent se restreindre à un plat seulement, et ce, malgré l’infinité de choix.
Et tout le monde est beau, tout le monde brille. Le gym, les salons de bronzages et les vêtements à la mode (non) ont donné une chance à presque n’importe qui avec un minimum de vouloir. Accumulation de clichés, baisse de saveur générale chez les gens, intérêts de plus en plus orientés vers la superficie, l’éloge de l’image, c’est la victoire du contenant.
Ce n’est pas surprenant que l’amour de club soit le sujet le plus récurrent de la création musicale depuis quelques années.
On préfère collectionner les relations