Zola la curée
Dans cet extrait, Zola décrit la richesse d’une salle à manger prête à recevoir des invités. La richesse est évoquée par plusieurs procédés. Tout d’abord, le vocabulaire utilisé dans cet extrait est celui de la matière, des l’étoffes. Zola dans sa description parle de « Filet d’or », de « velours gros et vert », d’ « argenteries »,… des matières réservées, à cette époque, à une classe aisée de la société. De plus, Zola fait beaucoup d’énumérations, cela donne une sensation d’accumulation, et insiste donc sur la quantité. Le mot « armée » dans la phrase suivante donne un effet similaire : « (…) des assiettes, l’armée de verre, les carafes d’eau et de vin, les petites salières, (…) » ou encore «Les meubles, les rideaux et les portières… » . La richesse dans cet extrait est représentée d’une façon tout à fait innovante. En effet, on ressent dans la description une grande ressource financière derrière tous ces « surtout d’argent », ces « cristaux » ces pièces« d’argenteries ». Or il n’y a aucuns objets d’arts présents, tels que des statues ou des tableaux, qui habituellement témoignent ce genre de moyen financier. L’art est même considérée d’inutile et superflue : « (…) le propriétaire de l’hôtel ayant sans doute reculé devant une dépense purement artistique.» C’est comme si la richesse ne se calculait plus à la possession de magnifiques peintures peintes par de grands artistes mais par la présentation d’une table à souper. La richesse est encore ressentie différemment par les invités. Effectivement, après une description si poussée de la table à souper, le lecteur s’attendait à voir les invités éblouies par la présentation, mais les « convives » en rentrant dans la salle à manger étaient impressionnés et émerveillé par la fraicheur et la senteur des lieux et des mets. « Les fleurs mettaient une fraîcheur dans l’air tiède », « Des fumets légers traînaient, mêlés aux parfums des roses ». La richesse est donc aussi définie par