A qui profite le developpement durable?
- la problématique centrale de l’ouvrage
- les différentes hypothèses de travail
- la structuration d’ensemble
- les modèles théoriques de références
- les orientations bibliographiques
- les méthodes d’enquête et d’investigation
- les limites éventuelles que vous y voyez…
Selon Sylvie Brunel, le développement durable serait devenu une nouvelle religion au sein de laquelle tout un chacun est convié à s’exonérer de ses péchés "carboniques" par le don. Une nouvelle manière d’acheter des indulgences. Sous des discours apparemment scientifiques, il s’agirait là, selon-elle, de principes moraux visant à régenter la vie des individus. Auteure de l’ouvrage « A qui profite le développement durable ? » (Larousse, collection "A vrai dire", 2008), elle s’interpose sur un sujet que l’on croyait strictement consensuel. Loin de nier la nécessité de protéger la planète, elle soulève avec force l’entreprise de culpabilisation qui accompagne cette prise de conscience.
Le développement durable : entre nouvelle manière d’acheter des indulgences et industrie de la peur
Sylvie Brunel rappelle que le programme des Nations Unies pour le développement définit le bien être comme ce qui rend l’homme plus homme, ce qui lui permet d’être maître de son destin, en capacité de choix. Or une bonne partie de l’humanité n’est pas dans cette situation. Et, paradoxalement, on a l’impression que le discours sur le développement durable s’adresse à un profil bien précis. Celui d’un homme, d’un certain âge, plutôt aisé, qui a suffisamment voyagé et vu le monde pour se satisfaire d’une vie locale repliée sur la maîtrise de ses flux d’énergie.
Elle relève que dans les pays développés, nous sommes arrivés à un certain degré de satisfaction de nos besoins essentiels en termes d’alimentation, de santé, de liberté de déplacement, d’accès à la culture, de connaissance. Mais tout se passe aujourd’hui comme si ce degré de liberté et de maîtrise de son