« J’aime le luxe » Le Mondain, Voltaire

Le Mondain est un poème de Voltaire, écrit en 1736. L’auteur choisit d’y faire l’éloge du progrès économique, thème cher aux philosophes des Lumières. Ce poème formé de décasyllabe est une antithèse des croyances et des valeurs religieuses qui définissent le bonheur comme basé sur le sacrifice et l’austérité. Voltaire fait le portrait de son époque, l’âge de fer, et la représente comme l’âge des plaisirs et du luxe. Son discours se fait avec humour et provocation. Les images de l’âge d’or sont dévalorisées car il célèbre son temps en s’attachant à ce qui fait son abondance. Le Mondain est un hymne à la vie et aux plaisirs.
I/ L’apologie de l’âge de fer : a) La critique de l'âge d'or - Début élogieux sur l’âge d’or Anaphore de « et » qui donne un rythme vif et qui énumère les symbole de l’âge d’or. C'est une atmosphère euphorique. (( Cependant, dès le 5ème vers, il accorde nettement sa préférence à "cet âge". Cette préférence est mise en relief par l'opposition entre "qui veut" (v.1) et "moi, je" (v.5) qui est une figure d'insistance sur la première personne car elle est en début de ce vers ce qui la met en valeur.)) Puis Les caractéristiques de l'âge d'or sur un ton de moquerie. Sorte de puérilité : état "d'ignorance" (v.31) (( car l'expression "nos bons aïeux" (v.31) connote un ton protecteur et peut-être de l'ironie)). Pauvreté : aucun mérite à l'abstinence. Ex : absence de vin, de mets fins, de métaux précieux, d'étoffes. Vertu(frugalité et austérité) sans mérite puisque inévitable Démythification de l'âge d'or avec ironie et dérision, il détruit l'image idyllique ce ces ancêtres "vertueux". De plus, à cela s'ajoute une célébration païenne de la nature et du bonheur terrestre. b) L'éloge de l'âge de fer. On l'observe à travers l'exclamation du vers 21. Ce vers par son lyrisme admiratif annonce une ère de confort, de plaisir et de luxe. L'évolution de l'énonciation :