L'abolition de l'esclavage et le concept de l’universalité des droits humains
1) Les premières révoltes
L’abolition de l’esclavage est quelque chose de rare jusqu’à l’époque contemporaine. Il y eu certes des mouvements localisés de soulèvement ou d’affranchissement mais rien de grande ampleur. On peut parler de l’abolition de l’esclavage à partir du 6ème siècle avant JC, l’archonte grec Solon instaura une loi, la seisakhtheia qui consiste en une libération des dettes mais seulement pour une catégorie restreinte de la population. Son but était de trouver une solution à la crise économique et sociale que subissait Athènes.
Il y aura bien sur des révoltes d’esclaves dans tous les lieux où ils étaient mais la plupart d’entre elles étaient étouffées et si ce n’était pas le cas on parle alors
de marronnage. On désigne par ce terme le fait que certains esclaves arrivaient à fuir leur propriétaire et se réfugiaient dans des recoins isolés où ils s’organisaient parfois pour repousser les armées qui les attaquaient.
Il faut néanmoins noter que le nombre de révoltes d’esclaves ne s’intensifia qu’à partir du XVIIIème siècle.
Une des premières à avoir abouti est la révolution haïtienne (1791-1804), elle est, de plus, la première du continent américain. Les noirs libres et les esclaves de la colonie française de St Domingue se sont soulevés sous la direction de François Dominique Toussaint Louverture. Cette révolte mena à la proclamation de la république d’Haïti, qui devient donc le deuxième état indépendant après les États-Unis en Amérique. La révolution haïtienne a donc été un moment-clé de l’histoire de l’humanité. Elle a donné corps au concept de l’universalité des droits humains. La République noire a apporté la première contribution majeure au combat antiraciste mondial naissant.
Photo tableau expédition de saint Domingue où l’on peut voir des esclaves armé qui se rebelle :
2) La question du bien fait de l’esclavage apparaît
L’abolitionnisme de l’esclavage prend son